J'étais dans le jugement des autres

Grâce à mes proches je me suis rendu compte que je n’étais plus moi-même quand j’étais TJ. Je faisais bien une différence quand je parlais avec un TJ et un non TJ. Avec le TJ je me laissais aller, je faisais confiance à tout ce qu’il disait et ce qu’il disait était très important (alors que pas plus qu’un autre en vérité). Si un TJ (homme ou femme je précise) me faisait un compliment ou me demandait un service j’étais heureuse et voulait absolument rendre la pareille. Si un TJ me parlait de choses qu’il savait j’étais très intéressée et très a l’écoute. Je riais aux éclats, plus de masques, je pensais être moi, libérée. Si mes enfants appelaient au téléphone un copain TJ je ne comptais pas les minutes.

Quand un non TJ me parlait il suffisait qu’il emploie quelques mots (comme bonheur, amour, spirituel…) pour que je sois sur mes gardes en pensant qu’il essayait de me piéger dans ma foi ou qu’il ne fallait pas que j’oublie qu’il faisait parti du monde et qu’il pouvait me raconter n’importe quoi. Un non TJ qui parlait de son savoir me rendait méfiante et me donnait envie de l’embêter sur ce qu’il savait plutôt que de l’écouter, j’étais dans le jugement constamment. Si mon fils voulait visiter un copain d’école il m’arrivait de ne pas accepter du tout et de mentir sur la raison mais ce qui est sûre c’est que cela m’embêtait !

Tout cela je m’en suis aperçu qu’a la sortie car on me l’aurait dit à l’époque j’aurais pris ca pour une blague puisque je pensais m’être réveillée de ce monde. Alors qu’en vérité d’un coté on éteignait progressivement mon intelligence et de l’autre on me conditionnait afin d’être partiale, on m’enfermait dans un jugement sur tout ce qui ne faisait pas parti de l’organisation des TJ. Cela augmentait mon égo puisque le résultat est que jetais sûre de mes croyances et je voyais les non TJ comme des gens ignorants et perdus et qui avaient besoin de nous.

A présent je sais que tout n’était qu’illusion. Cette foi absolue n’’était qu’illusion. Une sœur me disait souvent tu verras qu’autour de toi les gens changeront et je l’ai cru sauf que maintenant je sais que c’était faux. C’était moi qui changeait et qui interprétait tout comme on me l’avait apprit. Pour moi les gens du monde essayaient de me piéger, qu’ils ne faillaient pas leur faire confiance et qu’il ne fallait faire confiance qu’aux adeptes TJ. Quand on a de vrais amis parmi les TJ et qu’on les fréquente quotidiennement qu’on connait leur vie, leur famille, leur passé et même ce qu’il pense réellement, et bien il n’y que la qu’on voit qu’ ce sont des gens comme ceux du monde et même parfois pire.

Voilà pourquoi je dis qu’il faut en moyenne 10 ans avant de se rendre compte qu’on s’est trompé. Car c’est le temps qu’il faut pour y avoir des amis. C’est le temps qu’il faut pour que cette illusion murisse en nous et qu’on s’aperçoit que c’ »était bidon, mais c’est le temps aussi qu’on a pour y faire entrer toute sa famille et proches et du coup on ne peut plus y sortir car on se retrouverait seul. Et beaucoup (beaucoup plus que vous le croyez) y reste pour leur proches et doivent quand même continuer à prêcher et faire tout le boulot qu’ils sont obligés de faire (oui on est obligé si on ne veut pas passer pour une affaibli ou si on veut qu’on continue à nous fréquenter).

AU départ lorsqu’on étudie on raconte à nos « élèves » que l’on n’est obligé de rien (on dit cela car on sait qu’ils feront comme les autres car ils se préoccuperont du regard des autres). J’avais une étudiante qui avait peur que son mari ne vienne pas et je lui disais qu’il n’y a rien de mal à vivre avec un non TJ et qu’elle n’était pas dans l’obligation de se faire baptiser. Alors que je savais que en étant pas baptisée les autres TJ ne la fréquenteront que comme une étudiante, comme un affaiblie (ils la fréquenteront que dans l'optique d'une étude d'un livre sinon ils seront accompagnés par d'autres frères et soeurs afin de ne pas se faire affaiblir par cette personne...) et qu’elle fera tout pour y emmener son mari. ON dit beaucoup de choses pour ne pas les démotiver mais on sait au final ils deviendront comme tout les autres…